Les 10 kilomètres du défi « l’écharpe des records »

10 juin 2010

Les 10 kilomètres du défi « l’écharpe des records »

Plus de 1000 tricoteurs pour « l’écharpe des records »

Les tricoteuses de Symphorien-de-Lay (42) qui ont reçu la visite de Marie-Hélène Tavernier (Vice présidente du musée du textile et de la vie sociale à Fourmies, le 30 mars 2010

L’écharpe des records était un pari osé. Il est en passe d’être réussi ! Ce challenge a déjà « contaminé » en 8 mois plus d’un millier de tricoteurs dans toute la France et bien au-delà ! Lancé officiellement le 27 octobre 2009, avec pour objectif initial la réalisation d’une écharpe longue de 12 kilomètres pour le 1er mai 2011, le défi « l’écharpe des records », initié par l’écomusée de l’avesnois, en partenariat avec l’Office de Tourisme Intercommunal de Fourmies et ses environs, vient de franchir, avec plusieurs mois d’avance sur ses prévisions, la barre des 10 kilomètres d’écharpe !

Des tricoteuses de Plérin (Bretagne)

Plus de 1000 tricoteurs !

Au départ, certaines personnes avaient pris les organisateurs de ce défi pour des « insensés ». Elles pensaient qu’il était impossible de réunir 12 kilomètres d’écharpe de 20 cm de largeur en 18 mois… Et pourtant, ce « challenge un peu fou » a tout de suite connu un engouement populaire et intergénérationnel, bien au-delà du Nord de la France et de la ville de Fourmies. En 8 mois, plus de 1000 tricoteurs se sont déjà inscrits. On peut en trouver dans plus de 50 départements français, en Belgique, en Suisse, au Luxembourg, en Allemagne et même jusqu’en Espagne. Ils ont déjà ramené à Fourmies 10 kilomètres d’écharpe, soit l’équivalent de 30 000 pelotes et de 1 500 000 grammes de laine.

Des tricoteuses de Douai, en visite au musée du textile à Fourmies

Déjà plus de 12 kilomètres ?

Toutes les semaines, des nouveaux groupes de tricoteurs rejoignent le défi, mais il y a aussi des écharpes « anonymes » et de nombreuses personnes qui n’ont pas encore officialisé leur participation, mais qui ont pourtant déjà tricoté plusieurs mètres. Combien y-a-t-il alors réellement de tricoteurs pour ce défi ? Combien de kilomètres supplémentaires d’écharpe ont-ils déjà été réalisés partout en France et ailleurs en Europe ? On connaitra la réponse avant l’hiver, lorsqu’une grande tournée sera organisée pour récupérer ces ouvrages.

Les tricoteuses de Roubaix (59)

Nous savons déjà que 2 kilomètres d’écharpe nous attendent dans la Loire à Saint-Symphorien-de-Lay. Plus d'un kilomètre a été déjà été tricoté dans le Valenciennois, la région de Roubaix ou en Thiérache, du côté d'Hirson (02)... Néanmoins, le défi ne s’arrête pas à cette barre symbolique des 12 kilomètres. Il continuera au moins jusqu’au 1er mai 2011, histoire de se rapprocher du record du monde détenu par les anglais (avec une écharpe de 54,29 km tricotée à la main entre mai 2002 et juin 2005).

Le champion : près de 500 mètres d'écharpe déjà tricotés par Frédéric !

Des stocks de pelotes au plus bas !

Le plus difficile finalement, ce n’est pas de trouver des volontaires pour tricoter, mais plutôt de la matière première à distribuer ensuite aux participants du défi. Malgré les donations de 4000 pelotes de laine par la dernière filature de Fourmies (MTE) et sa marque « Cheval Blanc », les dons de la filature « CREA LAINES » à Mont d’Origny (02) ou les 5 000 pelotes offertes par la société Bergère de France, il a fallu trouver 20 000 pelotes supplémentaires pour atteindre les 10 kilomètres. La mobilisation des tricoteurs, mais aussi des anciennes tricoteuses qui ont vidé leurs greniers pour nous offrir des milliers de pelotes, a été impressionnante. Certains participants n’ont pas hésité à acheter de la laine pour tricoter leur morceau d’écharpe. Néanmoins, les stocks de laines sont à nouveau au plus bas et les organisateurs du défi relancent aujourd’hui un appel aux dons.

Les jeunes tricoteurs de Féron (59)

Un premier bilan des plus satisfaisants !

Sans attendre la fin du défi, les objectifs de ce challenge sont déjà largement dépassés. Le défi a contaminé de nombreux territoires. Ce défi est aussi un vrai exemple de solidarité et de générosité intergénérationnelle. Si les rencontres « Café’Tricot » sont majoritairement fréquentées en semaine par des tricoteuses de plus de 50 ans, de nombreux établissements scolaires des écoles maternelles jusqu’aux lycées, ont réussi à mobiliser plus de 150 jeunes tricoteurs âgés de moins de 18 ans. Des maisons de retraites aux écoles, en passant par les particuliers et les clubs ou associations, c’est une formidable « chaîne de solidarité » qui s’est créée en quelques mois, autour de ce défi fédérateur !

Nadine Vidor de Fourmies a déposé les 8 mètres qui ont permis de dépasser le record du monde des pays francophones (3357 mètres)

Quel devenir pour l’écharpe ?

Après avoir été présenté au public au cours d’une grande fête, cette gigantesque écharpe sera ensuite « reconditionnée » en couvertures, au profit des plusieurs associations caritatives et humanitaires, pour des Refuges de sans domicile fixe et pour des orphelinats d’Haïti et d’ailleurs. Toutes les suggestions sont les bienvenues !